ELISABETH DE LA TRINITE

Comment Elisabeth de la Trinité m'aida de son Ciel ?

Année 1989/1991

A cette époque j'habitais LA PENNE SUR HUVEAUNE dans les BDR. J'étais mariée mais malheureuse dans mon couple. Très loin de ma famille, du pays qui m'a vue naître, sans papiers, ni argent, sans amies pour me soutenir et m'aider, et bien loin de l'aéroport international, j'étais prisonnière chez mon mari. Mon enfant n'avait à peine que 4 ans, je me demandais ce qu'il allait devenir si je m'enfuyais, ou si je mettais fin à ma vie. Je pensais à mes parents, je voyais leur tristesse, leur désespoir et leur chagrin s'ils apprennaient la nouvelle de mon suicide. Ils ne comprendraient pas et seraient profondement malheureux. Je pensais à Dieu. A la peine que je lui ferais et au devenir de mon âme. Je voyais le visage de ma mère quand elle me disait que cela ne plairait pas à Dieu qu'on mette fin à sa vie. Tout ce que je pouvais faire c'était de prier que je Dieu m'aide à me sortir de ce gouffre dans lequel j'étais tombée. La temps passa, sans que je ne trouve la véritable porte de libération. Mes prières avaient sans doute été entendues. Voilà qu’une nuit, je fis un rêve étrange que je ne pus jamais oublier par la suite :

Dans le ciel, il y avait un groupe de jeunes filles qui venaient vers moi en chantant. Elles semblaient heureuses et voyageaient dans ce ciel, sereines. Arrivées à mon niveau, elles s’immobilisèrent, me fixèrent d'un air grave. Celle du milieu et qui semblait être la principale me dit :

«Implore la sainte Trilogie, vite, car tu vas être en danger ».

Je me mis à implorer la Sainte Trilogie dans ce rêve afin de m’aider comme elle me l’avait demandée. Soudain, je fus enveloppée d’une grande lumière. Cette lumière qui m’enveloppa était si puissante, que je me réveillai en transe. Jamais je n’avais vécu une expérience de ce genre.

Aussi, toute la semaine qui suivit ce rêve, je me sentais cotonneuse, ma tête semblait prise dans un étau brumeux dont je n’arrivais pas à émerger. Une semaine plus tard, je me sentis mieux.

Je me demandais qui était cette jeune femme qui m’avait parlée dans ce rêve. Elle ne portait ni couronne, ni voile sur la tête, comme l’on représentait souvent la vierge Marie. Dans le ciel, elle était entourée de jeunes filles de son âge, elles chantaient et semblaient heureuses. Je me souviendrais toujours de son visage, de sa jeunesse, et de sa joie de vivre. Elle avait des cheveux châtains qui lui tombaient de chaque côté des épaules.

La sainte Trinité de Elisabeth :

Un jour ni tenant plus, je demandais le divorce. Je ne savais pas comment tout cela allait se passer. Mon mari accepta et quelques temps plus tard je le vis venir avec des documents à signer. Il me demanda sous la menace de lui laisser la garde de notre fils. "Si tu ne signes pas ces documents et si tu ne me laisse pas la garde de notre enfant, tu iras à l'enterrement de ta mère avant la fin de l'année, car je ne dis pas moi "si Dieu le veut". J'utiliserai le vaudou, tu verras". Pourtant cet homme n'était pas mauvais. Il avait des valeurs, le respect des traditions et des personnes âgées. Il avait le sens de la parole donnée, de la ponctualité et de l'honnêtété et croyait en Dieu.
Il s'approcha de moi, d'un air haineux et agressif. Je crus que ma dernière heure allait sonner. Comme me l'avait dit cette sainte que je ne connaissais pas, j'implorai la "Sainte Trinité" de me venir en aide, de me protéger. Soudain une pensée me vint. Je me souviens d'un écrivain d'Afrique du Sud dont j'avais étudié les oeuvres littéraires au lycée et qui menacé avait écrit en quittant son pays "Partir n'est pas fuir, mais c'est partir pour mieux revenir et se battre". Pourquoi mon esprit alla chercher cet écrivain qui pourtant ne faisait pas partie de mes favoris et que j'avais d'ailleurs oublié sur les bancs du lycée. Je me suis dis alors, "je signe aujourd'hui sous la menace mais un jour je reviendrai chercher mon enfant". Je ne savais pas quand ce "un jour" ? ni comment ? Il fallait d'abord m'extraire de ce foyer et de cette menace.

Après le divorce, mon enfant suivit son père et partit dans une autre ville.  Ma vie était un véritable chantier de reconstruction. Tout était à reconstruire. Où aller ? que faire ? et à quelle porte frapper loin de tous ? Comment payer mes factures ? Je trouvai un emploi de secrétaire à l'Ordre des Architectes pour un mi-temps, c'était en 1994.

Quelques années plus tard mon enfant m'a été rendu quand j'en ai fait la démarche auprès de Dieu à la suite de prières et aussi auprès des juridictions. Il a respecté le temps qu'il m'a fallu.

Puis mes pas me conduisirent ensuite vers une église, l'église ST MICHEL que je ne connaissais pas. Depuis que j'avais quitté ma mère, je ne fréquentais aucune église, ni communauté. Je passai uniquement à Notre Dame de la Garde. C'était le seul endroit que j'affectionnais et qui m'a accompagnée dans ma foi. Nous étions en 2006. A l'église St Michel, un prêtre dit "cette année nous fêtons le centenaire de sainte Elisabeth de la Trinité". Il commença à lire un texte qui la décrivit comme une jeune fille gaie, un boute en train qui entraînait à sa suite une bande de copines. J'eus une forte intuition. Mais il n'y avait pas de photo. Le prêtre m'indiqua une librairie où il m'était possible de trouver des ouvrages me parlant d'elle. La libraire m'indiqua un rayon. Il y avait là Marie de la Trinité qui était une dame d'un certain âge aux cheveux noirs et il y avait Elisabeth une jeune fille aux cheveux chatains. Je reconnus son visage.

Je découvris qu'elle fréquentait elle aussi l'église ST MICHEL mais de Dijon.

Je me rendis à Dijon pour la remercier et là il y avait son histoire et ses reliques. Quelques années plus tard elle fut proclamée sainte et canonisée par le pape François lors d'une grande céremonie sur la grande place du vatican. Mon amie Elisabeth s'arrangea pour me l'annoncer c'est ainsi que je pus être présente de nouveau à Dijon pour participer à la grande fête donnée à l'honneur de sa canonisation. Si Elisabeth n'avait été ni béatifiée ni canonisée jamais je ne l'aurai retrouvée.

              L'ENSEIGNEMENT D'ELISABETH DE LA SAINTE TRINITE :

A cette époque, jamais je n’aurais pensé qu’il existait une sainte dont le charisme relevait de la sainte Trinité.

Toute sa vie Elisabeth avait basé sa vie sur le dogme de la sainte Trinité « mes trois » « mon tout » disait-elle. Elle ne m’a pas demandée d’implorer le Christ tout seul, ni la vierge Marie, ni Dieu le père tout seul, mais la Sainte Trinité.

Dans son testament spirituel, elle se sentait mandatée par Dieu pour transmettre un message et exercer plus tard un « sacerdoce » sur terre. Elle se faisait appeler « le porte-voix du Bon Dieu », et aussi devenir dans le ciel « parfaite louange de la gloire de la sainte Trinité ».

« je voudrais pouvoir dire à toutes les âmes quelles sources de force, de paix et aussi de bonheur, elles trouveraient si elles consentaient à vivre dans l’intimité de Dieu » et aussi « au ciel chaque âme est une louange de gloire au Père, au Verbe, à l’Esprit Saint parce que chaque âme est fixée dans le pur amour ... ». Oui quand elle m'a apparue dans son ciel entraînant les autres jeunes filles à sa suite, elles étaient toutes une louange à la Gloire de Dieu et chantaient heureuses et sereines.

Je compris que toute ma vie j'avais imploré le Père et aimer Jésus et le seul absent de mes prières c'était l'Esprit Saint. Je ne m'étais jamais vraiment interessée au Saint Esprit et ne comprenait d'ailleurs pas son importance, si Elisabeth de son Ciel n'était pa venue au secours de ma vie et de mon ignorance.   

Prière à la Sainte Trinité

Prière écrite par Élisabeth de la Trinité, le 21 novembre 1904 (à 24 ans) et traduite en pas moins de 32 langues :

Ô mon Dieu, Trinité que j'adore,
aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
 ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte
plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,
votre demeure aimée et le lieu de votre repos;
que je ne vous y laisse jamais seul,
mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante,
toute livrée à votre action créatrice.

Ô mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre coeur;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer...jusqu'à en mourir!
Mais je sens mon impuissance et
je Vous demande de me revêtir de Vous-même,
d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme;
de me submerger, de m'envahir, de Vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur,
comme Réparateur et comme Sauveur.

Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu,
je veux passer ma vie à Vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous;
puis, à travers toutes les nuits, tous les vides toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumière.
 Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse
plus sortir de votre rayonnement.

Ô Feu consumant, Esprit d'amour,
survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme
comme une incarnation du Verbe;
que je Lui sois une humanité de surcroît,
en laquelle il renouvelle tout son mystère.

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,
ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel
Vous avez mis toutes vos complaisances.

Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensité où je me perds,
je me livre à Vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m'ensevelisse en Vous, en attendant
d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.

Ainsi soit-il.